Honte ou péché ?

Comment éviter que nous ne fassions pas des actes qui sont mauvais pour les autres ?

Dans tous les pays il y a des listes officielles de faits interdits. En France ils ont la forme de 10 500 lois et 127 000 décrets. On pourrait penser qu’une telle masse d’interdictions serait assurant pour les citoyens, mais malgré la taille la disposition elle est plein de trous. C’est pourquoi des parlementaires de tous pays, et depuis de siècles, consacre un grand partie de leur temps à les colmater. À la grand joie pour certaines, qui bien sûr respectent la loi, ils n’arriveront jamais :  

Tout qui n’est pas interdit est permis.

Il y un guide beaucoup plus simple formulé dans la règle d’or, qui fait partie de l’éthique de réciprocité. Une version est dans la bible :

Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.

La version originale a une forme plus ressemblant à une loi :

Tout ce que ne vous voulez pas que les hommes fassent pour vous, ne faites-le pas de même pour eux.

Ces sont des règles moraux. En cas de transgression ils sont chez les humains normaux accompagnés par des réactions. Ils sont deux, honte et péché. Dans nos cultures ils se distinguent par l’élasticité de la morale.  

La culture de honte se caractérise par des individus qui se permettent des transgressions quand le risque de découvert est faible. De se faire prendre est honteux et implique un jugement très dur de la société.

La culture de péché se caractérise par les idées protestantes de Luther. C’est le sentiment senti lorsqu’on a fait des actes interdits et parce que Dieu peut tout voir, il n’a pas d’importance s’ils sont découvert ou non.

L’impact réel de ces deux modes de fonctionnement devient plus clair quand les gens doivent répondre à la question :

Avez-vous confiance aux autres ?

La France 21%, la Suède 64% !

Dans le secteur commercial les gens ne sentent ni honte ni péché, ils appliquent la loi.

Avais-vous confiance à votre banque ?

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