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jeudi 5 janvier 2017

Qu'avons-nous appris de Rosetta ?



Les scientifiques de l'Agence spatiale européenne applaudissaient lorsque la sonde spatiale Rosetta, il y a deux ans, a réussi à se mettre en orbite autour de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. La prochaine réalisation passionnant était quand le petit atterrisseur Philae a touché le sol mais cette aventure a mal réussi. Maintenant Rosetta s’est écrasé sur la surface de la comète et la batterie Philae est épuisée. La mission est terminée.

Mais, l'exploration de la comète 67P continue. Les chercheurs ont reçu suffisamment de données pour être occupé pendant des années et une partie de ce travail est fait ici à Marseille. Voici quelques exemples de ce que maintenant est connu.


La taille maximale est de 6,6 km mais elle a une forme étrange, semblable à un canard en caoutchouc. A-t-elle été érodée d'un corps plus grand ? Ou, est-ce qu’elle a été produite lorsque deux noyaux cométaires se sont fusionnés ? Les mesures pris par Rosetta indiquent le dernier.

Le noyau d’une comète est un morceau de saleté et neige. Loin du soleil il est froid et raide, mais près du soleil il devient suffisamment chaud pour que des substances volatiles s'évaporer et forment une queue balayé par le vent solaire. Lorsque la comète 67P était le plus actif elle perdait 100 000 tonnes d'eau par jour. Cela peut sembler beaucoup mais comparé avec la masse totale ce chiffre ne représente que 0,001% par jour.

Mais, l’eau dans la queue n’est pas comme la nôtre. Elle comprend un pourcentage beaucoup plus élevé en l'eau lourde, ce que signifie que la plupart de l’eau sur la terre n'est pas venu par des comètes semblables à 67P.

Par observation en distance la masse était en 2012 estimée à 3x1012 kg et la densité à 102 kg/m3. Cependant, les données de Rosetta signalent un facteur 3 plus, une masse de 10x1012 kg et une densité de 400 kg/m3. C’est 2,5 fois moins que la densité de glace et 5 à 10 fois moins que des météorites tombé du ciel !

Une grande surprise a été qu’elle excrète de l’oxygène. Ce gaz réagit facilement avec d'autres substances. Pourquoi n’a-t-il pas formé des bonds chimiques ? C’est un mystère.

La comète 67P poursuit maintenant son voyage avec ces deux passagers retraités. Après le passage de la trajectoire de Jupiter elle n’est plus détectable mais elle voyagera plus loin et avant d’avoir attente Neptune elle entamera le retour et dans 6,5 ans elle reviendra.

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