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jeudi 11 mai 2017

Les variations de la confiance cartographiées



D’avoir confiance en autres est une bonne chose et il est généralement plus agréable à vivre dans des pays qui dont cette vertu est répandu. La confiance facilite des accords commerciaux, fait que nous osons mettre de l'argent dans les banques et manger des repas préparés par étrangers. Dans une société sans confiance il vaut mieux s'armer et éviter tout contact avec personnes inconnus.

Dans un projet de recherche, Trusting other people, des politologues ont maintenant analysé les données de confiance dans plus de 70 pays. Leur source était l’enquête mondiale, World Values Survey, qui entre tant d’autres donnés aussi inclut le sujet de confiance en autres personnes.

Il s’est avéré que les variations sont très importantes. Dans les pays nordiques, les Pays-Bas, l'Australie et la Nouvelle-Zélande la majorité des citoyens ont confiance en autres, leurs niveaux sont de >50%. Cependant, dans des pays comme le Brésil, la Malaisie, la Roumanie et la Turquie le niveau de la confiance n’est que 10%. 

Sur la liste de démocraties établies la France est sur la dernière place avec 19%, très loin de la Norvège avec 74%. Pourtant, ce sujet n’a pas été discuté dans la campagne présidentielle !

Vue globalement le normal est de ne pas avoir confiance. En Scandinavie les gens vivent dans des pays de haute sincérité et c’est une exception, commente un des auteurs, Bo Rothstein professeur à l'Université d'Oxford.

L'explication la plus raisonnable est que la plupart des gens du monde vivent dans des pays dont les institutions sociales sont dysfonctionnelles, corrompus et discriminatoires. Donné que beaucoup de monde fonde leur image de fiabilité en gens semblables sur la façon dont ils sont traités par les représentants de la société, fait que le niveau de confiance souvent est bas dans des pays corrompus.

Dans l'étude, les auteurs ont aussi essayé à clarifier les variations de confiance dans chaque pays, qui généralement sont assez faible. Mais, des personnes très instruits ont par exemple plus de confiance que les moins instruits et ceux en bonne santé ont plus confiance que les malades. Une autre différence est que ceux qui ont un travail ont plus de confiance que les chômeurs.

Plus généralement ces sont des gens dans la périphérie de la société qui souvent ont une confiance bas. Il se peut que ce sentiment a son racine dans un mauvais traitement par institutions publiques.

Les jeunes sont moins confiants que les personnes âgées mais il semble que cet effet seulement est corrélé avec l’âge. En plus, les hommes sont en général un peu plus confiants que les femmes.

Une autre différence, qui cependant est assez faible, est que les gens de gauche ont une confiance plus élevé qu’au droit. Une possible explication serait que ceux qui ont leurs cœurs à gauche croient plus en coopération, tandis que ceux de droite mettent plus d’accents sur la concurrence et l'individualisme.

Cependant, une importante conclusion de l’étude est que le niveau de la confiance n’est pas gravé dans la pierre mais semble changer avec la situation sociale.

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